jeudi 22 novembre 2012

Un cœur généreux et solide

Jean-Pascal (JP), un de nos coureurs de la CDC 2012, a relevé un sacré défi cet été. Il nous en a fait un beau récit dont je vous laisse apprécier toute la saveur. (1/2)
Mercredi 15 Août dernier se déroulait l’EMBRUNMAN. Un Ironman presque comme les autres avec 3800m de D+ et comme toujours 3,8km à la nage, 188km à vélo en passant par le col de l’Izoard et pour finir un marathon.
C’est par un beau lever de soleil que le départ est donné à 5h50 pour les filles. Les garçons suivent 10 minutes après et tout le monde s’élance pour deux tours dans les eaux plutôt chaudes (22°C) de l’étang attenant au lac de Serre-Ponçon. Chez les garçons, le départ se fait pratiquement en douceur sans trop de coups (2 ou 3 baffes quand même, ca reste un triathlon!), on est loin des triathlons version sprint !
Je suis particulièrement content de ma natation qui n’est pas mon sport de prédilection (je me suis mis à nager il y a 6 mois) et je termine la distance en 1h12m à la 578ème place plutôt frais et réveillé J. Je mets un peu de temps à la transition T1 (6 min 15, contre 3 min pour les premiers), mais je préfère prendre mon temps pour ne rien oublier.

Rapidement le jour se lève et c’est par un beau soleil réchauffant que l’ensemble des 1060 athlètes s’élancent pour les 188km de vélo, ma discipline de prédilection.
Dès les premiers mètres la route s’élève puisqu’il faut monter à Saint Apollinaire et prendre 500m de D+ dans les 10 premiers km. Le rythme est tranquille, l’ambiance est détendue, la journée va être longue et chaude !!!
Puis les kms s’enchaînent, rarement plats, souvent en montée !
Au 70ème km, l’arrivée à Guillestre marque le début de la montée au col de l’Izoard avec 10 km de faux plat montant suivi par les 14 km d’ascension à 8-9%. Comme toujours il faut gérer son effort et arriver en haut le plus frais possible. Le public est bien présent sur les routes et les km s’égrènent jusqu’en haut du col avec l’accès au ravitaillement perso. Je me sens toujours bien, malgré une piqure de guêpe à la lèvre, un mal de ventre qui ne passe pas et un fort vent de face ! Mais les jambes tournent toujours bien et j’ai rattrapé beaucoup de concurrents !
Quelques minutes d’accalmie au ravitaillement, le temps de recharger les bidons, d’attraper un sandwich et il est temps de repartir pour une descente rapide, sensations garanties…
La première moitié du vélo s’achève ainsi, il est désormais temps de rentrer ! Le retour se fait avec un fort vent de face (encore !) qui force à puiser dans les réserves déjà entamées, mais de toute façon c’est pour tout le monde pareil ! La fameuse côte de Palon arrive enfin (1,5km à 16%) et se passe sous les encouragements du public, puis le retour sur Embrun. Les sensations sont toujours présentes même si je commence à sentir les kms. Je ne rattrape plus grand monde…

Mais, l’Embrunman ne serait pas l’Embrunman sans la côte du Chalvet aussi surnommée « la bête ». Chaque concurrent doit gravir cette côte à 6% sur 6 km de revêtement digne des cols des années 1930, pour être sûr qu’il ne lui reste pas trop de force avant d’attaquer le marathon. Cette montée, c’est au courage que je la gravis comme tout le monde !
La section vélo se termine ainsi en 7h21 à la 133ème place (410 places de gagnées).
Enfin la transition T2, qui se passe bien pour ma part, un peu moins pour d’autres qui accusent le coup… On enlève tout et on passe un t-shirt et un short et c’est reparti.
A suivre...

vendredi 16 novembre 2012

Passage de relais


-       Allô ?
-       Allô Rockeur ! J’ai un truc à te demander.
-       C’est non.
-       Attends, tu sais même pas ce que je vais te demander.
-       Bah si et c’est non. Tu as été formidable et tout le monde sera content de repartir avec toi en 2013.
Il m’aura fallu une belle force de persuasion pour obtenir de notre rockeur son accord ! De la salive, des arguments, des encouragements… et bien sûr de la confiance, celle que seule une belle et forte amitié peut inspirer. Et comme cette amitié était née dans la féconde pépinière de la course du cœur, on s’est compris. Ce n’est pas un abandon. Encore moins un renoncement. Il s’agit là d’une transmission et surtout d’un partage.
Maintenant voilà mon Rockeur, tu as les rênes en mains. A toi de jouer. Mais, on est tous là et on te soutiendra quoiqu’il arrive.
Une nouvelle aventure à écrire, avec nos jambes certes, mais surtout avec notre cœur….

- Merci Poulette.
- Merci à toi.
- Et je compte sur toi.
- Sur moi ?
- Oui, pour courir ensemble en 2013…

[ Voilà, c’est ça. Moi aussi je compte sur quelqu’un.
Enfin, sur tous…. Pour dire oui au don d’organes]
Anne (la Poulette!)