Un peu d’étymologie : le verbe vient du latin transplantare « transplanter », issu lui-même de trans « au-delà, par-delà », et de plantare « planter », dérivé de planta « plant, rejeton ».
(Rosier Pierre de Ronsard, photo larrosoir.over-blog.com) |
Je n’apprendrai donc à personne que ce vocable vient du lexique botanique. La première définition de transplanter, avant les progrès de la science au 20ème siècle, fut la suivante : « Extraire de la terre pour replanter ailleurs ». On parle communément de « Transplanter des fleurs, de jeunes arbres ».
Ce n’est qu’en 1898, que le verbe transplanter a trouvé un nouveau sens : « greffer dans un organisme vivant un organe (prélevé sur un autre individu) ». On a alors parlé de peau transplantée. Puis, par extension, nous avons parlé de transplanté pour la « personne qui a subi une transplantation ».
Personnellement, je trouve l’image très belle : le chirurgien plante la vie par-delà le temps et les intempéries. Alors si l’idée du don d’organes effraie certains, utilisez peut-être cette image du rosier voué à mourir dans un endroit qui n’a plus la ressource pour l’accueillir et qui retrouvera toute sa splendeur dans un terreau aéré et bien entretenu…En rassurant, vous convaincrez implicitement.
Anne BOUGERET
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