dimanche 13 février 2011

J-31 : J’ai senti battre mon cœur

Les enfants de Grez-sur-Loing,
La Course du Cœur est une belle leçon de vie pour celui qui est prêt à s’ouvrir et à partager. Je ne referai pas ici une nouvelle fois l’éloge du sport, je ne rappellerai donc pas les vertus de la course à pied ni les émotions ressenties lorsqu’on a l’impression d’approcher ses limites.
J’aimerais plutôt aujourd’hui partager un constat que j’ai fait il y a deux ans déjà, lors de ma première Course du Cœur : c’est en affinant son oreille et en affutant sa vue qu’on élargit parfois son cœur. Grâce à ces greffés volontaires et animés d’un souffle de vie extraordinaire, j’ai compris que la fragilité pouvait être transformée, qu’elle ne se trouvait pas là où pensait toujours la trouver. En voyant ces athlètes courir et se déployer sourires au vent, malgré des interventions chirurgicales récentes, j’ai compris que la vie réservait de beaux coups de théâtre pour ceux qui ont fait le choix d’en être acteurs. En échangeant de petites et grandes histoires avec ces greffés, j’ai eu la confirmation que le don d’organes était la vie.
J’imagine que recevoir une greffe est une avancée dans un inconnu qui n’est pas encore et qui va se créer dans la rencontre, l’osmose. J’imagine que cet inconnu effraie autant qu’il attire. Aux côtés de ces hommes et femmes si courageux, j’ai senti mon cœur battre très fort. Parce que j’ai compris que l’état de déséquilibre n’est pas que vulnérabilité, et qu’il est aussi ce qui permet de mettre un pas devant l’autre. Au côté de cette équipe Transforme si rayonnante, et au contact de ces enfants lumineux, j’ai senti mon cœur battre encore et encore.
Ecouter l’autre et l’aimer, offrir ses failles et sa grandeur, c’est aussi cela la Course du Cœur.
Anne BOUGERET

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