vendredi 4 avril 2014

J3 : Don d'organes et séropositivité

C'est aujourd'hui que débute le Sidaction, une manifestation solidaire qui m'amène à réfléchir au virus de l'immunodéficience humaine (VIH). LEtablissement Français du Sang (EFS) pratique un dépistage systématique (VIH, hépatites B et C) sur tous les dons de sang. Des contre-indications au don du sang existent (infections, risques de MST) pour éviter tout risque de transmission aux receveurs. Une période de plusieurs jours (dite "silencieuse") peut en effet être telle que les anticorps produits contre le virus sont indétectables. Un individu porteur du virus peut alors le transmettre alors que les tests de dépistage sont négatifs.

Comment le risque d'infection est-il géré en France pour le don d'organes ? - La page de législation en matière de don d'organes de France ADOT (§I.5.b) décrit les analyses de biologie médicale pour diagnostiquer des infections telles que VIH, HTLV1, hépatites B et C, etc. En cas de risque avéré de transmission d'infection, la greffe est déclarée impossible, sauf urgence vitale (cœur, le foie ou le poumon).

(illustration S.Safari)

La dernière loi bioéthique introduit cependant un principe de "balance avantage/risque" : une évaluation au cas par cas, si le bénéfice escompté l'emporte sur le risque prévisible encouru par le receveur. Une modification à l'étude permettrait d’amender la notion "d’urgence vitale", et autoriserait la greffe d’un organe présentant une infection sur un patient déjà atteint de cette infection.

Dans tous les cas, les transplantés et greffés sont l'objet d'un suivi médical particulier. 

Des articles font état d'un assouplissement aux Etats-Unis et en Allemagne par exemple, vers une greffe solidaire entre personnes séropositives.

Frédéric Lesur

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