jeudi 14 mars 2013

J-13 : Habemus et damus organa

Les volutes de fumée blanche n'ont échappé à personne hier soir. Elles m'ont donné un prétexte à réviser mon latin et plus particulièrement les déclinaisons à l'accusatif. Mais c'est surtout une occasion de s'interroger sur la position d'un homme aussi vénéré et influent que le Pape sur le don d'organes. 

Chapelle Sixtine, théâtre du conclave au Vatican
Il est un peu tôt pour connaître la position du pape François, mais ses prédécesseurs s'étaient exprimés à plusieurs reprises en faveur du don d'organes. Les textes officiels de l'Eglise Catholique citent par exemple le discours du pape Jean-Paul II au XVIIIe Congrès médical international sur les transplantations (2000) ainsi que le discours du pape Benoît XVI au congrès international sur le thème du don d'organes (2008). France ADOT a publié une synthèse de l'expression du Saint-Père allemand.

Nous écrirons dans ce blog un billet plus général sur "don d'organes et religion". La culture du don, de la solidarité et de la vie amène la très grande majorité des instances religieuses à se prononcer en faveur du don d'organes.

Pour la petite histoire, Benoît XVI a révélé en 1999 qu'il portait une carte de donneur depuis trente ans. Mais le Vatican a indiqué en 2005 que son élection a rendu cette carte caduque, du fait que le corps d'un pape appartient à l'Eglise toute entière. En effet, en cas de canonisation, la dépouille du souverain pontife doit être intacte. Dans le cas contraire, une situation irréelle ferait d'un organe greffé une relique vivante ! Le Pape a bien évidemment continué à encourager le don d'organes, et nous partageons la beauté du geste du don.

Frédéric Lesur

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