La Journée de la femme est une des 87 journées internationales reconnues par l'ONU. Elle est célébrée le 8 mars et c'est donc aujourd'hui ! Après l'avoir déjà fait ici, voici quelques mots pour partager ma réflexion sur les femmes, le don d'organes et la Course du Cœur.
Tout d'abord, notre équipe s'est féminisée depuis son lancement en 2007 avec les performances de Nathalie, Cendrine, Caroline, Anne B., Anaïs, Valérie, Mireille, Anne R. et Aurélie. Cette année, Sylvie et Ghizlane font leur entrée dans le club des Survoltés. N'oublions pas les accompagnatrices Carine, Hélène, Céline, Lisa et Clémence, ni les "filles de la comm" qui contribuent à l'opération d'entreprise de sensibilisation au don d'organes.
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| Les équipières de 2012 en cohorte "Ananas" (de droite à gauche : Anne, Anne, Anaïs) |
Les femmes sont omniprésentes sur la Course du Cœur, tant chez les greffées, le staff et les bénévoles de l'organisation, que dans l'équipe de sensibilisation. Les femmes occupent des postes stratégiques comme ceux de la logistique des ravitaillements ou de commissaire de course. Il y en a même qui passent avec bonheur de l'un à l'autre (coucou Fanny !).
Sans doute parce que le don est anonyme, je n'ai pas réussi à trouver de statistiques hommes/femmes en matière de don d'organes. Je ne sais pas qui donne ou reçoit le plus. Une chose est sûre, une transplantation ne dépend ni du sexe du donneur ni de celui du greffé. La pratique universelle "les femmes et les enfants d’abord" ne s'applique que partiellement, puisque le critère "moins de 18 ans" est intégré au score d'attribution des greffons, mais l'équité est de règle entre homme et femme.
D'autre part les femmes sont exemplaires lorsqu'il s'agit de faire part de leur intention de donner leur organes. En gros, "les hommes y pensent, les femmes passent à l’acte" (j'en vois qui sourient). Un rapport régional de l'ADOT souligne par exemple que deux tiers des demandes de cartes de donneur proviennent des femmes, alors que la différence hommes/femmes d'accepter le principe du don est bien moins marquée. Une enquête de 2011 de la Fondation Greffe de Vie réalisée par Opinion-way sur les "Français et le don d'organes" montre que trois quarts de Français se déclarent favorables au don d’organes. 68% des femmes en ont fait part à leurs proches contre 54% pour les hommes. Et lorsqu'il s'agit d’identifier la position de ses proches, 50% des femmes la connaissent contre 37% seulement pour les hommes. Un autre sondage un peu plus ancien de Harris Interactive pour le Groupe de santé Kapa donnent des résultats plus marqués.
Enfin, terminons par un exercice de révision des organes greffés : on dit un cœur, un poumon, un foie, un rein, un pancréas, un intestin, mais on dit la cornée des yeux. Le genre féminin souffre dans cette liste... Mais il y a aussi : la greffe, c'est la vie. N'est-ce pas le plus important ?
Frédéric Lesur
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