J-36 : Weekend du Cœur, sensibilisation citoyenne et festive

De retour à Montpellier après la sortie « Belle de mer », les coureurs ont pu découvrir le village Cœur installé au Kiosque Bosc à proximité de la Place de la Comédie. Des stands d’information étaient un point de rencontre pour tous avec des membres de la coordination hospitalière du CHU de Montpellier et d’associations de sensibilisation au don d’organes comme Info Don34 ou France ADOT 34.

A deux pas de l’animation artistique et de l’exposition proposées par l’atelier Patchenco déjà décrites dans ce blog par Anne, les promeneurs ont pu se réchauffer et valser au rythme des Kadors, venus apporter leur soutien tonitruant.

Cette année, la mode sera aux cheveux électrostatiques des Survoltés. Un trompettiste qui ne manquait ni de souffle ni d'audace annonçait la couleur. Un peu comme nous finalement...

Après une pause boisson chaude de la Ville de Montpellier qui rappelait à cette occasion son engagement, s'est tenue une conférence de presse à laquelle des intervenants du milieu hospitalier et des greffés ont apporté leur précieux témoignage. Nous retrouvions notamment la jeune Camille, greffée cœur et poumons, Michel greffé depuis 31 ans, Emilie qui a donné un rein à son frère il y a quatre mois, et le marathonien Affandé greffé du foie qui disputera bientôt sa dix-sept ou dix-huitième Course du Cœur.  

En fin d'après-midi, en marge de la fête qui se préparait, nous nous sommes retrouvés dans un bistrot pour un moment d'échange privilégié avec les parents de Camille. L'étonnant récit d'une lutte pour la vie mêlée d'angoisse et d'espoir m'a donné un aperçu grandeur nature de ce que traversent les patients en attente de greffe et leurs proches. Camille a reçu le greffon providentiel in extremis et se porte comme une fleur huit mois plus tard. Et puis il y a eu ce sourire incroyable d'Affandé qui racontait avec une humilité qui lui est propre ses premiers Jeux Mondiaux des Transplantés : il était animé par un tel enthousiasme à l'époque qu'il s'est même dispersé sur des épreuves comme le lancer du poids ! Un appétit sans limite que lui inspirait sa seconde vie. Affandé s'est ensuite entraîné méthodiquement pour les épreuves de course à pied bien plus adaptées à sa morphologie. Il a remporté depuis des montagnes de trophées mais les a toujours donnés à des associations. Plus rien ne compte davantage que le geste du don qui sauve.  

Frédéric Lesur