J-2 : Le tracé du prologue de mercredi

Le prologue se court cette année sur 7,8 km entre les Jardins du Trocadéro (Métro Trocadéro, ligne 6) et la Place André Honnorat (RER Luxembourg, ligne B).

La soirée débutera à 18h00 par la photo officielle des équipes, de 2 en 2 mn. Ce sera au tour des Survoltés à 18h32. Il y aura bien d'autres photos de groupes avant et après avec votre équipe préférée.

La conférence de presse se tiendra de 18h40 à 19h10, puis au podium, la parole sera donnée au Directeur de Course et aux personnalités venues apporter leur soutien au don d'organes.

Le départ sera donné à 20h30, par Mme Fourneyron (Ministre de la Jeunesse, des Sports, de l’Education Populaire et de la Vie associative) et le Professeur Cabrol.

Cliquez sur l'illustration ci-dessous pour obtenir le plan détaillé :

Le peloton sera encadré par des gendarmes à moto, à une vitesse moyenne de 8 km/h. Pour d'évidentes règles de sécurité, chacun veillera à ne pas déborder du groupe. La fête doit rester une fête. Combien de tee-shirts bleus cette année ? Vous êtes attendus !

Frédéric Lesur

J-2 : Affande poète du cœur

La lecture récente du roman de Maylis de Kerangal et l'évocation de lieux gravitant autour du port de baie de Seine m'a fortement influencé. Hier, j'ai pris un billet de train pour le Havre, sur un coup de tête, pour aller voir la mer. Alors que mon regard se perdait dans les contours des voiles blanches et bleues d'une régate, telles des gommettes collées sur une photo de calendrier (sortez les violons), paf ! Je lève le nez et je tombe sur un cycliste jaune fluo que j'ai juste le temps d'interpeler : "Affande !"

Affande est un monument incontournable de la Course du Cœur, ce qui se fait de mieux en humilité, un trésor de gentillesse, c'est l'ami de tous. Greffé du foie, C'est aussi un sportif accompli (anecdotes ici ; il me semble qu'il a détenu un record du monde du 400 m des transplantés, mais ce n'est pas lui qui en parlera). Ce marathonien s'apprête à disputer sa 18 ou 19ème Course du Cœur. Je le retrouve là, par le plus grand des hasards, à trois jours du prologue au Trocadéro. C'est tellement inattendu, je suis très ému. Retenez ce sourire, vous le croiserez souvent dans les jours qui viennent :

(Affande et Laurent - pilier du Team GDF- , Weekend du Cœur février 2013, photo Bernard )

Affande emporte toujours sa guitare en plus de son paquetage de coureur. Il ne connaîtra jamais l'identité de son sauveur. C'est la loi. Alors il lui dit merci tous les jours en courant et en chantant (vidéo Maya Mélodie). Affande a posté un commentaire sur le blog : "J’ai écrit cette chanson pour l’amour de mon donneur, sa famille les équipes médicales et les associations confondues".

On te doit bien plus qu'un petit commentaire Affande ! On te retrouve mercredi au Trocadéro, et là, ce ne sera plus par hasard.

Frédéric Lesur

J-2 : Agnès, survoltée et la suite dans les idées

Embauchée depuis 14 mois à RTE, Agnès n’a pas perdu une minute pour présenter sa candidature pour participer à la Course du Cœur. A croire que le don d’organes, Agnès l’avait dans le sang depuis longtemps.

Agnès, tu avais une idée derrière la tête en postulant à RTE ?!
En fait, pas franchement. Je suis arrivée en février 2013 et j’ai découvert la Course du Cœur en avril par le blog et les collègues. En discutant avec mes proches du don d’organes, j’ai découvert que la question n’était pas aussi simple que je le pensais. En effet, j’ai été surprise de constater qu’une carte de donneur ne suffisait pas à clore le débat et qu’au final, malgré cela, il arrive souvent que le don ne se fasse pas.

Le don d’organes, c’est une évidence pour toi ?
Je ne suis pas personnellement touchée, ni mon entourage, par la question. Mais il me semble essentiel de se positionner. Je ne comprends pas pourquoi on ne simplifie pas la démarche pour le don, pourquoi il faut encore poser la question alors qu’il y a une carte de donneur.

Être ambassadeur d’une cause, ça se traduit comment pour toi au quotidien ?
Suite à mes différentes lectures, je me sens beaucoup plus à l’aise pour parler du don d’organes à ma famille et à mes amis. Et puis, le fait de participer à la Course du Cœur donne un super prétexte pour aborder le sujet. Autrement, il est vrai que ce n’est pas simple de "mettre les pieds dans le plat" : le don d’organes, c’est la vie, certes…, mais après la mort.

As-tu des attentes particulières par rapport à ta première participation à la Course du Cœur ?
Comme Jacques, j’appréhende un peu d’être maladroite en posant des questions inappropriées aux greffés  En même temps, je pense qu’il faut savoir faire face à cette réalité et je trouve formidable d’avoir l’opportunité d’en apprendre plus sur leur vie et leur expérience. Je sais que la Course du Cœur sera une aventure humaine extrêmement enrichissante.

Bonne course Agnès !

Anne

J-2 : "Un cœur en urgence" sur France 5

France Télévisions nous gâte en ce mois de mars. Après le magazine "Au cœur de l'homme", c'est un nouveau documentaire qui nous est proposé par France 5. Les reportages courts de la semaine ont été regroupés dans une "In vivo l'intégrale" diffusée hier soir.

Les huit premières minutes sont consacrées à l’Institut de Cardiologie de la Pitié-Salpétrière de Paris, plus gros service d’urgences cardiaques de France, qui traite chaque année 90 greffes, 450 infarctus du myocarde et plus de 1300 opérations du cœur.

Puis nous retrouvons le chirurgien Antonella Galeone pour un prélèvement sur un donneur, quelque part en France, et suivons la course contre le temps jusqu'à ce que le cœur se remette à battre une fois transplanté chez le receveur.

Les images peuvent impressionner et sont exceptionnelles. On se croirait autour de la table avec une blouse bleue, pour mieux apprécier la virtuosité technique des équipes médicales. Et malgré le caractère ultra-professionnel des gestes de ces magiciens, à la fin, il reste toujours l'émotion suscitée par le cœur qui bat.

"Un cœur en urgence", c'est à revoir ici sur le replay de France 5. Mais attention, la vidéo ne sera plus disponible après le dimanche 6 avril. La Course du Cœur arrivée aux Arcs sera elle aussi terminée.   

Frédéric Lesur

J-4 : Illustrer le don d'organes, tout un art

La Chapelle Sixtine à la cité du Vatican abrite une oeuvre magistrale : la Création d'Adam, une des neuf fresques de la voûte centrale que Michel-Ange acheva au bout de quatre ans. L'illustration biblique est particulièrement célèbre par le détail dans lequel Dieu insuffle la vie à l'Homme du bout de l'index, sans le toucher. En 1511, l'artiste ne pouvait pas se douter que ce détail deviendrait une véritable référence de l'art occidental, jusqu'à être dérivée, voire parodiée, dans les formes les plus inattendues. En voici une particulièrement réussie dont je ne retrouve malheureusement pas la source (même Google Images me lâche sur ce coup-là - un challenge, aidez-moi !). Un cœur greffon est transmis pour insuffler une deuxième vie.

Illustrer le don d'organe est un art difficile, car avant la renaissance de plusieurs personnes et la symbolique de l'ultime générosité, il y a toujours la mort sous-jacente du donneur, violente et inattendue.

L'agence Paim Comunicação de Porto Alegre réalise en 2008 une affiche pour la Croix Rouge brésilienne en jouant sur le thème du gâchis. Le slogan est explicite : "Les vers les auront, à moins que vous ne donniez", un concept que nous avions déjà évoqué avec ce dessin animé iconoclaste.

Dans les jours qui viennent, nous mettrons en avant des artistes dont les œuvres ont illustré ou contribuer à sensibiliser au don d'organes.

Frédéric Lesur

J-3 : Jacques, chasseur moderne de tabous

L’engagement de Jacques est aussi simple qu’authentique. Nombreux sont ceux qui se retrouveront dans ses propos…

Jacques, pourquoi courir 4 jours 4 nuits ?

Je ne suis pas touché personnellement par le don d’organes. J’ai découvert cette cause par le biais de collègues qui ont participé à la Course du Cœur et qui en parlaient avec beaucoup de conviction. Je ne connaissais pas franchement le sujet avant et je dois même dire que c’était un peu tabou autour de moi : la mort n’est pas forcément un sujet dont on a envie de parler avec ceux qu’on aime. Or, j’ai envie qu’on soit tous capables de parler du don d’organes comme d’un sujet "normal".

Etre "ambassadeur du don d’organes", ça veut dire quoi pour toi ?

Participer à la Course du Cœur me donne l’opportunité idéale de discuter librement de cette cause avec mes amis, ma famille. Parler du don d’organes, ce n’est plus seulement se projeter au-delà de sa propre mort, c’est servir à d’autres, c’est quelque chose d’extraordinaire…Maintenant, je suis à l’aise pour en parler et lever le tabou.

As-tu des attentes particulières par rapport aux futurs échanges avec les greffés pendant la Course ?

En fait, paradoxalement, j’attends autant que je redoute ces conversations avec les greffés. Je les attends car j’ai déjà eu des témoignages bouleversants de greffés, dont… celui qui parlait de "sa locataire à l’intérieur de lui". C’est souvent déchirant, comme le témoignage de Camille. Et en même temps, j’avoue que je les redoute car parler de greffe, c’est aussi parler de maladie. Quand tout va bien, c’est parfois plus confortable de se voiler la face et ne pas penser aux difficultés…

Mais dans tous les cas, je sais que l’aventure humaine sera extraordinaire et inoubliable !

Merci Jacques et bonne course !

Anne

J-4 : Les Formule 1 de la Course du Cœur

Un capitaine qui réalise son casting pour construire une équipe Course du Cœur, s'appuie sur des critères essentiels :

1. Dispositions naturelles d'ambassadeur du don d'organes en toutes circonstances,
2. Fair-play et bonne humeur,
3. Aptitude à la promiscuité pour le Triple Four (4 jours 4 nuits à 4 dans la même voiture ;-)
4. Faculté à terminer toutes les étapes en bonne santé,
5. Etc etc.

Et si le candidat est capable de faire le spectacle sur la route, cela ne gâche rien. La Course du Cœur héberge parfois de grosses pointures sportives. J'ai le sentiment que nous en tenons une pour l'édition 2014.

Sylvie Quittot de chez Renault, qui a déjà remporté le 20 km cross Ouest France en janvier, a triomphé cet après-midi au 50 km de l'Eco-trail de Paris : 3h54 (12,98 km malgré les 958 m de dénivelé positif) ! Rendez-vous compte : dixième au scratch, à seulement 24 mn du premier homme, Bravo !

(Sylvie Quittot, équipe Renault, photo cross Ouest-France)

Pour ceux qui espèrent prendre de l'avance à vélo, méfiez-vous, elle fut championne de France de duathlon courte et longue distances. Ses coéquipiers diront qu'elle vient d'effectuer les derniers réglages pour mercredi soir. Nous lui souhaitons de bien récupérer.

Je me souviens du plaisir que j'ai eu à suivre mes compagnons. Un amical bonsoir à Vincent, notre Kenyan blanc de 2008 : 30’38" sur 10 km, 1h06 au semi-marathon, 2h21 au marathon (1er Français à Londres en 2005) ! Voir Vincent épaté par les greffés et distribuer des goodies aux enfants pendant les épreuves, c'est ça aussi le bonus Course du Cœur.

Frédéric Lesur

J-4 : Quand Arnold permet à Ronald de poursuivre son chemin

Les organes sont prélevés chez un donneur dans les conditions très particulières de la mort encéphalique (lorsque le cerveau est irrémédiablement détruit et que le reste des organes est maintenu par des machines en centre hospitalier). Il n'est donc pas étonnant que les accidents de la circulation routière soient pourvoyeurs d'organes (graves traumatismes crâniens).

France ADOT a lancé une campagne percutante avec une image d'impact de pare-brise. Sur une base moins violente, l'agence Ogilvy Mexico a réalisé en 2011 trois affiches pour l'Hôpital San Jose de Monterrey, dont je reproduis un montage :

(Cliquer sur l'affiche pour l'agrandir) 

Des voitures sont symbolisées par les lettres de prénoms montées sur deux roues. Elles percutent un obstacle, à l'issue que l'on devine fatale pour le conducteur. Mais grâce au don d'organes, le centre de transplantation réussit à donner une seconde vie à des patients en attente de greffon. De nouvelles voitures reprennent la route, conduites par des receveurs dont le prénom est l'anagramme du donneur. Le chemin de la vie se poursuit avec un autre acteur.  

Simon Limbres de Réparer les Vivants a perdu la vie dans le van qui transportait des surfs sur une route verglacée du Havre. Vous cherchez des anagrammes de Simon ? - Minos le puissant roi de Crète ? Pas "moins" en tout cas, car Simon a fait bien "plus", son don a sauvé Claire.

La ligne de l’électrocardiogramme et le lien qu'elle constitue entre donneur et receveur illustrent de nombreuses affiches de sensibilisation au don d'organes (exemple précédent du fil conducteur de vie). C'est à nouveau le cas avec ce visuel pour l'association chilienne de transplantation. Le compte à rebours de l'extinction du donneur démarre le compteur du receveur.

Frédéric Lesur

J-4 : Gilles, maillon utile

Au tour de Gilles de nous expliquer pourquoi il est si fier de participer à la Course du Cœur. Je dois dire que Gilles est persévérant car sa candidature pour l’édition 2014 n’était pas une 1ère fois…

Gilles, pourquoi cette envie de parler du don d’organes en courant ?

Depuis que mes collègues me parlent de la Course du Cœur, je me suis renseigné sur le sujet, j’ai beaucoup lu le blog, écouté des interviews… Il m’est impossible de rester insensible à cette noble cause. Le témoignage de Camille m’a particulièrement touché. Même si ne je suis pas directement concerné par le don d’organes, je pense utile d’en parler.

(Gilles, Arrivée 10 km Blagnac, photo runningtrail.fr)

Comment assumes-tu ton rôle d’ambassadeur du don d’organes ?

Depuis que je sais  que je fais partie de l’équipe, je ne rate pas une occasion de parler du don d’organes à la maison comme au travail. Je me sens désormais plus légitime pour engager la conversation sur ce sujet. Je pense avoir appris pas mal de choses et j’ai envie de les partager. Je me considère comme un petit maillon d’une grande chaîne, la chaîne de l’espoir et de la vie.

Qu’attends-tu de tes échanges avec les greffés pendant la Course ?

J’ai toujours été bouleversé par la force de conviction d’Olivier Coustère, l’émotion imprimée dans sa voix. Quand on l’écoute, on sent qu’il parle de quelque chose de très fort. J’aimerais être derrière lui, derrière tous ces greffés pour jouer un rôle de relais, leur dire qu’ils ne sont pas seuls. Ensemble, on peut aller très loin.

Anxieux pour le départ ?

Non, pas particulièrement. Je dirais même que je suis plutôt serein et fier. Serein car je sais que je défends une "bonne cause". Fier car je trouve formidable que mon entreprise s’engage dans une telle manifestation sportive, et de façon durable. Je suis heureux de courir sous les couleurs de RTE. Je serai ravi de poser mille questions aux greffés !

Merci Gilles, garde cette force tranquille !

Anne

J-5 : Les étapes du don à la greffe

Il est important de bien avoir en tête le cheminement du greffon, depuis le moment où le donneur déclaré devient donneur potentiel suite à un accident (arrêt cardiaque, accident vasculaire cérébral ou traumatisme crânien grave), ainsi que les étapes qui nécessitent une prise de décision. D'excellentes infographies résument les points clefs du processus. L'agence de la biomédecine illustre la chaîne avec un exemple calé sur une chronologie de 18h.  l'origine des organes est détaillée selon les deux scenarii : arrêt cardiaque ou mort encéphalique. Les auteurs commentent cette infographie et lui apporte des compléments ici.

(Cliquer sur les infographies pour les agrandir)

Enfin, je propose une autre infographie, plus simple et qui conviendra à un jeune public (élèves d'un collège par exemple). Elle est l'oeuvre de Pierre Mosnier de l'Agence Comillus.

(Cliquer sur l'infographie pour l'agrandir, © Pierre Mosnier, client Ircantec)

Des outils bien utiles aux ambassadeurs du don d'organes. L'épreuve du terrain approche, épinglez une infographie au dos de votre dossard !

Frédéric Lesur

J-5 : Le sommeil, clef du succès

L'Institut National du Sommeil et de la Vigilance organise aujourd'hui sa quatorzième journée du sommeil, placée sous le signe du transport : l'occasion de faire le point sur nos habitudes de sommeil et les interactions avec notre mode de transport au quotidien : métro ou auto, boulot, dodo.

(Sylvie bien encadrée, baptême nocturne 27/03/2013, photo Gaétan)

Athlètes et bénévoles de la Course du Cœur, profitez du weekend pour prendre un peu d'avance ! Si nous perdons déjà une heure dans la nuit de samedi à dimanche avec le passage à l'heure d'été, le programme de la Course ne sera pas de tout repos. A la fatigue de la répétition des étapes et des phases de récupération trop courtes s'ajoutent des épreuves de nuit auxquelles les organismes ne sont pas habitués, des hôtels où la vie ne s'arrête jamais avec la succession des groupes qui se croisent, un peu de stress et beaucoup d'excitation des moments vécus. Combien de fois ai-je cherché le sommeil en comptant les affreux reptiles et les moutons blancs !

Reposez-vous, car à partir de mercredi, le temps prendra une nouvelle dimension, chacun aura l'impression de journées trop courtes.

Frédéric Lesur

J-5 : Les Survoltés 2014, portrait de Stéphane Vincent

J-5 : Jérémy, coureur efficace

Notre jeune Aveyronnais ne mâche pas ses mots. Dès le début de l’entretien, un leitmotiv résonne : "autant joindre l’utile à l’agréable" !

Faisons plus ample connaissance avec ce garçon aussi grand que discret…

Comment as-tu entendu parlé du don d’organes pour la première fois ?

En fait, ma tante a été gravement malade il y a peu et c’est en fréquentant le milieu hospitalier qu’elle a appris des choses étonnantes.

Elle a su en effet qu’un petit enfant avait sauvé 4 vies. Le choc des deux idées, perte et guérison d’enfants nous a alors tous frappés.

Et la Course du Cœur a été alors une évidence pour toi ?

En fait, je cours depuis tout petit, la course à pied, c’est ma passion. Quand j’ai vu l’appel à candidature de RTE, j’ai pas hésité. Je donne déjà mon sang, je suis "veilleur de vie" depuis près de 6 mois (inscrit sur le registre national des donneurs de moelle osseuse), alors le don d’organes, j’hésite pas à dire oui !

Pourquoi c’est si important pour toi de participer à cette Course du Cœur ?

Quand on est en bonne santé, tout semble normal. On va même des fois se plaindre pour des bricoles alors qu’on a la chance de marcher, courir, faire du vélo…

Je voudrais pas qu’on attende d’être personnellement touché par la maladie pour prendre position sur le don d’organes. Il faut penser à ceux qui en ont besoin.

Qu’attends-tu de ces 4 jours 4 nuits ?

J’ai toujours eu besoin de bouger, là, je vais avoir mon compte. Je vais essayer de pas démarrer trop fort pour éviter d’être "un boulet pour l’équipe" dans les dernières étapes. Et puis, j’ai envie d’échanger avec les greffés. Je suis admiratif de les voir si déterminés et volontaires pour bien vivre la greffe. Ils démontrent que malgré la maladie, on peut encore faire des tas de choses.

Merci Jérémy. A mercredi !

Anne

J-6 : Un long entretien d'Olivier Coustère sur France Info

Olivier Coustère, notre Directeur de course, était l'invité ce midi de Bernard Thomasson sur France Info : un entretien très intéressant de 12'15".


Olivier commence par planter le décor avec les opérations de sensibilisation dans les écoles (cœurs en papier) et le soutien des coureurs de 16 entreprises pour véhiculer des valeurs d"une extraordinaire solidarité (sport, santé, éducation civique). Puis il est question des acteurs centraux, les transplantés, qui mesurent la chance de pouvoir courir en bonne santé. Une phrase choc : "la greffe est une parenthèse, pas une guérison" rappelle que chaque jour qui passe est un jour gagné.

Olivier (qui a déjà reçu trois reins) a créé l'Association Trans-Forme il y a 25 ans. A l'époque, il n'est pas question d'encourager les greffés à pratiquer le sport. Olivier, très sportif, qui entend "Estime-toi déjà d'être en bonne santé" a envie de bousculer les choses. C'est là que commence un accompagnement médical en associant des cardiologues et des néphrologues. Les premières études débouchent avec des publications en 1992. Le sport devient une thérapie auxiliaire, non plus optionnelle, mais à prescrire ! Outre le bénéfice évident d’être à la fois bien dans sa tête et dans son corps, la réadaptation personnalisée à l'effort permet dans certains cas de récupérer 20 à 25% de capacité respiratoire.

Olivier a reçu son premier rein d'un frère (don du vivant) et explique sa réticence au départ, ainsi que le difficile sentiment de redevabilité à quelqu'un qu'il côtoyait tous les jours. Autre constat psychologique : on s'imagine toujours en donneur, alors que statistiquement il est plus courant de devenir receveur potentiel. Personne n'est hélas à l'abri de subites maladies cardiaques ou hépatiques. 

Les sources de dons sont les traumatismes crâniens graves et les AVC. L'ignorance est le plus grand frein au don, et la Course du Cœur est un levier pour déclencher la réflexion, prendre position et la faire connaître de suite.

Bref, je trouve que c'est une réelle chance de disposer de près d'un quart d'heure sur la chaîne d'information continue à une heure de grande écoute. Olivier parle de don d'organes depuis plus de trente ans et le fait mieux que personne. Relayez cette entrevue, prenez treize minutes de votre vie pour l'écouter. 

Frédéric Lesur

J-6 : Justine, concernée dès le lycée

Justine m’a accordé quelques minutes pour évoquer quelques aspects de ses motivations personnelles.

Avais-tu déjà entendu parlé du don d’organes ?
Oui, le papa d’une de mes copines du lycée avait bénéficié d’une greffe du rein. On en avait beaucoup parlé à l’époque et c’est amusant car il est sociétaire de Trans-forme ! Cette copine a ensuite rédigé son mémoire pour son diplôme d’infirmière sur la transplantation cardiaque, notamment sous l’angle éthique. Ces questions m’ont toujours beaucoup intéressée. Et j’ai donc ma carte de donneur depuis le lycée !

Que représente pour toi la Course du Cœur ?
Cette manifestation, outre le défi sportif, représente une double occasion unique de :

- Faire parler du don d’organes dans les 200 communes qu’on traverse et au-delà
- Découvrir des tas de choses sur le sujet à l’occasion des quizz, de la lecture du blog, des échanges avec l’équipe

Je me sentirai encore plus à l’aise pour en parler autour de moi à l’avenir.

Quelle est la réaction de ton entourage face à ton implication ?
Je donne déjà mon sang, mais là, c’est tout différent ! Les moments les plus drôles sont les échanges avec ma nièce (11 ans) à qui j’ai dû expliquer très simplement le principe du don d’organes. Je suis bien consciente qu’il est important de sensibiliser les plus jeunes au sujet.

Merci Justine et bonne Course du Cœur !

Anne

J-6 : Transport d'organes, course contre ischémie

Une transplantation - cardiaque en particulier - est une véritable course contre la montre. Il est vital de parfaitement synchroniser le prélèvement de l'organe chez le donneur et l'extraction de l'organe malade du receveur, de manière à limiter au maximum le temps pendant lequel le greffon est isolé d'un flux sanguin oxygéné. Une page de l'Agence de biomédecine détaille la chronologie des opérations d'une greffe.

Les deux équipes médicales qui interviennent sur donneur et receveur se trouvent très rarement dans le même centre hospitalier. Il est fréquent d'acheminer le greffon sur une distance de plusieurs centaines de kilomètres. Des avions d'affaires tels que le LearJet 45 à la vitesse de croisière de 800 km/h préservent les chances d'une intervention rapide. Un article d'aerobuzz.fr détaille l'organisation du transport aérien d'organes :

Reportez-vous à notre article sur le temps d"ischémie, et une illustration très personnelle de Rémi Gaillard : 3 à 4 heures, c'est le temps maximal entre prélèvement et greffe pour augmenter les chances de réussite de l'opération.

Le film Aventures de médecine de France 2 du 11/03/2014 restitue l'impatience du Dr Antonella Galeone qui se bat pour garantir le succès du don de vie (visionner les passages aux instants 52:30, 58:50 et 01:05:45).

(Campagne de publicité Volkswagen pour Golf V, cliquer pour agrandir l'affiche)

Pour terminer, je présente régulièrement dans ce blog des campagnes de sensibilisation au don d'organes orchestrées par des créatifs de publicité. Cette fois, l'Agence DDB Mexico se sert en 2007 du thème du transport d'organes pour louer les performances d'un célèbre modèle automobile à injection. On y voit un agent hospitalier conter tranquillement fleurette à une infirmière (aux élégantes chaussures), alors que la glacière contenant le greffon attend sur le capot du bolide... Une illustration décalée plus parlante pour le grand public que de rappeler un zéro à 100 km/h en 7,2" !

Frédéric Lesur

J-7 : Les Survoltés 2014, portrait de Stéphane Rochet

J-7 : Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !

Pour sensibiliser les salariés RTE de Saint-Denis, Aurélien et le service communication du CNES (Centre National d’Exploitation du Système) ont organisé une manifestation sportive hier.

60 salariés se sont intéressés au don d’organes pendant le temps d’échanges proposé et ont suivi à la lettre la suggestion d’Aurélien : "Prenons 3 minutes pour envoyer un sms à un proche pour lui exprimer notre avis sur le don d’organes". Chacun s’est ainsi exécuté dans la bonne humeur avant d’aller marcher ou courir dans les environs immédiats des locaux.

80 km cumulés ont été parcourus par 60 salariés désormais "nouveaux ambassadeurs" de cette cause qui nous tient tant à cœur.

Bravo les Parisiens pour cette mobilisation sous la pluie !

Anne

J-7 Florian, Survolté bienveillant

Nous découvrons jour après jour les portraits vidéos des Survoltés, sportifs entraînés et motivés. En complément, j’ai eu envie de partager avec vous les raisons profondes, parfois très personnelles, de leur engagement dans la Course du Cœur. Commençons aujourd’hui avec Florian qui prend son rôle d’ambassadeur du don d’organes comme une authentique mission d’intérêt général, évidente et sans concession.

(Florian, à découvrir aussi en vidéo)

Pourquoi te sens-tu si concerné par cette noble cause ?
J’ai été victime d’un grave accident de la circulation à l’âge de 12 ans. Des pompiers m’ont pris en charge puis j’ai bénéficié d’une transfusion sanguine qui m’a permis de revivre normalement. Je me suis toujours senti "redevable" vis-à-vis du donneur avec l’envie de rendre la pareille dès que possible.

Pourquoi la Course du cœur est un événement qui te parle tant ?
Mon rêve de devenir pompier n’a pas pu se concrétiser alors que je voulais rendre service aux autres. J’ai aujourd’hui l’extraordinaire chance de partager sur des valeurs essentielles : solidarité, collectivité, bienveillance. Le don d’organes est une évidence pour moi et j’aimerais que ce soit le cas pour tout le monde. Je pense aussi à Claude, qui est de ma famille et qui a été greffé du rein. Il a dû repartir de zéro, mais il "s’en sort bien".

Etre ambassadeur du don d’organes, ça se traduit comment au quotidien ?
Je suis super fier que mon entreprise s’engage sur cet événement, j’en parle beaucoup autour de moi. Quitte à saturer mes amis en soirée, j’explique qu’il y a des milliers de personnes en France qui sont en attente de greffe, et surtout des milliers de greffés qui revivent quasi normalement aujourd’hui. Je n’hésite plus à engager la conversation avec les gens sur ce sujet.

Attends- tu quelque chose en particulier de la Course du Cœur ?
Bien sûr, je suis très impatient de courir, de vivre des moments forts avec mon équipe et les autres. Mais j’ai hâte aussi de discuter avec les greffés, de leur poser plein de questions : comment ça se passe après la greffe, ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils font maintenant pour se motiver,…

Merci Florian, bonne course !

Anne

J-8 : Recyclables Inside

Je vous recommande vivement une application interactive étonnante et très instructive. 

• Connectez-vous à recycleme.org, proposé par Le Réseau Trillium pour le don de vie, un organisme canadien chargé de promouvoir et de coordonner les activités relatives au don d'organes en Ontario.
• Quelques secondes sont nécessaires au chargement, mais la leçon débute de suite par quelques messages du type "Le cœur humain bat en moyenne 36 millions de fois par an" (si vous êtes comme moi, vous en déduirez un pouls de 68 pulsations par minute)... Ceci pour vous faire patienter, mais l'encart de droite rappelle que l'attente du patient en manque de greffon semble bien plus longue.
• Puis votre hôte (différent de son collègue anglophone ci-dessous) vous accueillera par un mot de bienvenue. Pour votre confort, j'ai paramétré un guide francophone dont l'accent ne doit pas vous déstabiliser : rappelons que nous sommes en Ontario.

(Cliquer sur la copie d'écran pour l'agrandir)

• Cliquez sur la cicatrice abdominale. Vous serez surpris de voir l'hôte vous ouvrir littéralement ses entrailles. Des organes sont signalés par le pictogramme bien connu "recyclable" : ce sont les organes potentiels pour une greffe ou une transplantation.
• Cliquez sur chacun de ces organes : poumons, cœur, foie, reins, pancréas, intestin, mais aussi cornées, os et peau. L'hôte explique rapidement les fonctions vitales de l'organe et l'apport du donneur au receveur. Des compléments sont accessibles depuis une étiquette-menu qui apparaît en haut à droite, avec des données moins connues. Par exemple, le cœur est capable d'irriguer en sang chaque cellule du corps en moins d'une minute, et la pression est telle qu'elle peut projeter du sang à neuf mètres !
• Enfin, à partir du menu de gauche, vous pourrez notamment transmettre cette application à des amis, accéder à une foire aux questions, répondre à mythe ou vérité, et même assister à une greffe de rein par vidéo (envoyez la petite sur vos genoux se brosser les dents, ce n'est pas un spectacle pour elle). 

Bref, c'est très bien fait, et chacun y apprendra quelque chose, de manière ludique et selon le temps qu'il est prêt à consacrer. Une révision impérative pour nos ambassadeurs du don !

Frédéric Lesur