Le premier tour des élections municipales se déroule aujourd'hui (ne l'oubliez pas, sinon vous ne pourrez choisir vos prochains élus de proximité que dans six ans !). C'est l'occasion de revenir sur une campagne originale conçue et réalisée gracieusement par l'agence Change pour la Fondation Greffe de Vie au moment des élections présidentielles de 2012.
En France, la loi stipule que toute personne est considérée comme consentante au don d’éléments de son corps en vue de greffe si elle n’a pas manifesté d’opposition de son vivant. Le consentement présumé se décline alors par le principe du droit d'opposition et le registre national des refus (géré par l'Agence de la biomédecine, moins de cent mille noms) : "Si tu n'as pas dit non, tu es donneur". Le principe fut illustré par deux visuels placardés sur les panneaux électoraux : "Si Nicolas meurt, sauf son opposition, ses organes pourraient sauver François. C’est la loi !" (et réciproquement).
Cette loi était méconnue de 87% des Français en 2011 (rapport d'enquête Opinionway "Les Français et le don d'organes"). Il est donc essentiel d'améliorer ce constat, afin que chacun puisse prendre position de manière éclairée. Informer ses proches de sa décision, c'est aussi les protèger. Lorsque le drame survient, essayer d'interpréter la volonté du défunt en rajoute à leur douleur, avec le risque du regret, plus tard d'avoir dit non.
Frédéric Lesur
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